─ Le Jurançon ─

HISTOIRE

Produit sur 1150 ha de vignes plantées sur les plus belles parcelles, face à la grandiose chaîne des Pyrénées, le vin de Jurançon puise son histoire depuis le moyen age.

Au XVIe siècle les princes de Béarn et le parlement de Navarre introduisirent la notion de « cru » suivant la valeur des parcelles, premières tentatives de classement en France bien avant tous les autres vignobles, premières protections pour préserver l’authenticité des vins de Jurançon.

La réputation du Jurançon se fera dès 1535 grâce à l’intérêt que lui portèrent les Rois de Navarre, et c’est dans la nuit du 12 au 13 décembre 1553, jour de la naissance d’Henri IV qu’on lui fit boire quelques gouttes de Jurançon (le fameux épisode souvent cité). A partir de ce moment là, le Jurançon devint un vin de Roi.

Déjà avec les  » Fors de Morlaas « , on parle de  » Mansenc  » sur le vignoble de Navarre et c’est en 1538 que le cru de Jurançon et le terme de petit Manseng apparaissent avec Henri d’Albret.

Déjà avec les  » Fors de Morlaas « , on parle de  » Mansenc  » sur le vignoble de Navarre et c’est en 1538 que le cru de Jurançon et le terme de petit Manseng apparaissent avec Henri d’Albret.

Le petit Manseng blanc a été peu planté dans le passé, parce que peu productif. Il est aujourd’hui en phase d’expansion et en passe de devenir le cépage principal de l’appellation.

Bien que ce soit deux variétés différentes, le gros Manseng a une histoire commune avec le petit Manseng jusqu’à Henri de Navarre. Dès 1555/1557  il se développe sur les coteaux de Gan, Jurançon et Saint Faust. Il va s’étendre peu à peu sur tout le vignoble.

Dés le 17ème siècle se crée un commerce avec les Pays du Nord de l’Europe.

Au 19ème siècle il y avait 5577 hectares de vignes contre seulement 450 ha dans les années 1960-1970.

Aujourd’hui le vin de Jurançon jouit d’une réputation bien au-delà des frontières et des Mers, même si la production reste réduite.

LE TERROIR

Non loin de Lourdes et du Pays Basque, dans une zone de coteaux à une altitude moyenne de 300 mètres, ce vignoble Béarnais s’étale sur une quarantaine de kilomètres de long et 20 de large.

Il est blotti dans des combes ensoleillées qui s’étagent dans un cadre verdoyant parmi de nombreux palmiers et bananiers, des terrasses du château de Pau à la grandiose chaîne des Pyrénées.

Le sol silico-argileux est riche en galets roulés, portés par les torrents et glaciers pyrénéens.

Le vignoble est divisé par une ligne est-ouest :

  • Au sud, le sous sol provient des sédimentations marines déposées avant et pendant la formation des Pyrénées.
  • Au nord des sols terriens : poudingues de Jurançon, galets calcaires et argiles à graviers siliceux, mis en place pendant la formation des Pyrénées
  • Les sols marins du sud, des sols terriens au nord donnent des vins blancs qui sont aussi bien les compagnons des fruits de mer que du foie gras.
LE CLIMAT

La douceur océanique : bonne répartition des pluies qui assurent un développement harmonieux de la vigne.

La chaleur méridionale, et notamment le bel été indien du Béarn et le vent du sud qui permettent le passerillage : technique de surmaturation pour l’élaboration des grands moelleux.